Les matériaux fournis par l’auteur
Quand un auteur arrive avec son manuscrit et ses documents, il faut savoir envisager comment les mettre en valeur. Parfois l’aspect des images est désespérant : trop abimés, trop foncés ou encore trop pixelisés… le premier travail sera donc de les passer dans Photoshop et éventuellement Ligthroom.
Concernant le texte, sans parler d’orthographe, je le délègue à mes collaborateurs. Pour l’exemple ici à Stéphanie Lepage en qui j’ai toute confiance. Les titres, les paragraphes doivent se positionner de façon harmonieuse ce qui n’est pas toujours gagné car les auteurs ne le prévoient pas. Ils travaillent sur un format A4, le plus souvent sur une colonne, se servent de word et font pratiquement tous les mêmes erreurs en écrivant les siècles en ièmes ou èmes. Ce qui fait perdre un temps fou en réécriture de petits e en exposant. Ils font les espaces entre les paragraphes en utilisant la touche entrée. Je remercie Indesign d’avoir prévu un script qui reprend le texte en un clic et quelques minutes. Cela ressemble à un grand ménage à fond suivi d’une mise en beauté.
Les échanges avec l’auteur
Commence alors une longue série de corrections et de remises en question.
Pour ce projet par exemple, le challenge était d’égayer la publication qui était assombrie par le grand nombre de photographies en noir et blanc. L’idée qui m’est venue était celle d’un carnet de voyage. J’ai alors entrepris un voyage virtuel en Éthiopie. J’ai découvert des peintures traditionnelles et en particulier une écriture avec une belle police de caractère que j’ai trouvé sur le net.
Mes premières propositions étaient très colorées, beaucoup trop pour l’auteur, qui m’a demandé de baisser d’un ton. J’ai aussi conçu certaines illustrations qui n’étaient pas assez discrètes à ses yeux. Mais l’humilité et le sens du service doivent passer au-dessus de l’envie de créer pour le plaisir. Le plaisir de rendre un auteur heureux est nettement plus gratifiant.

L’impression
Après un mois de travail le fichier est enfin en phase de finalisation, l’assemblage est fait sur Indesign ce qui va me permettre d’avoir la totalité des images et des polices dans le même dossier, je réalise un PDF qui tient compte des sorties de l’imprimeur. Il s’agit d’une entreprise locale qui n’est pas loin du lieu de la conception de l’ouvrage, Inore Groupe. Nous leur avons signalé les difficultés posées par les images en noir et blanc et après un bon travail de calage ils ont sortis un très beau numéro qui a satisfait l’auteur et toute l’équipe de la Camosine.

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